Réaliser le bilan thermique d’un bien immobilier : un enjeu crucial pour l’efficacité énergétique

Le bilan thermique est devenu un élément incontournable lorsqu’il s’agit d’évaluer la performance énergétique d’un bien immobilier. Cette étude permet d’identifier les déperditions de chaleur, les zones où l’isolation est insuffisante et les sources de consommation énergétique excessives. Ainsi, il devient possible d’envisager des travaux pour améliorer le confort thermique et réduire les factures énergétiques.

Pourquoi réaliser un bilan thermique ?

Le bilan thermique a pour objectif de quantifier les besoins en chauffage et en climatisation d’un bâtiment afin de mettre en place des solutions adaptées pour optimiser sa consommation énergétique. Cette démarche est particulièrement importante dans le contexte actuel où la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique sont au cœur des préoccupations politiques et économiques.

En effet, comme l’a déclaré Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, «la première source d’énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas». Ainsi, améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments permet non seulement de réaliser des économies sur les factures mais aussi de réduire leur impact environnemental.

Les différentes étapes du bilan thermique

La réalisation d’un bilan thermique nécessite une approche globale et systématique, qui prend en compte l’ensemble des caractéristiques du bâtiment et de ses équipements. Voici les principales étapes :

  • L’analyse des déperditions thermiques : elle permet d’identifier les zones où la chaleur s’échappe du bâtiment, comme les fenêtres, les murs, la toiture ou les planchers. Cette analyse repose sur des calculs précis, qui tiennent compte de la nature et de l’épaisseur des matériaux utilisés pour chaque paroi.
  • L’évaluation des besoins en chauffage et en climatisation : elle prend en compte les conditions climatiques locales, l’orientation du bâtiment, la présence de sources de chaleur internes (comme les occupants ou les appareils électriques) et le niveau d’isolation. Ainsi, il est possible d’estimer avec précision la quantité d’énergie nécessaire pour maintenir une température de confort à l’intérieur.
  • Le diagnostic des installations de chauffage et de climatisation : il vise à vérifier leur performance énergétique et leur adéquation aux besoins réels du bâtiment. Cela peut passer par un contrôle visuel, une mesure de la puissance délivrée ou encore un test d’étanchéité pour détecter d’éventuelles fuites.

Les solutions pour améliorer le bilan thermique

Une fois le bilan thermique réalisé, il est possible de mettre en œuvre des travaux pour améliorer la performance énergétique du bâtiment. Voici quelques exemples :

  • L’isolation : en renforçant l’isolation des parois, on réduit les déperditions thermiques et donc les besoins en chauffage. Il existe de nombreux matériaux isolants (laine de verre, polystyrène, ouate de cellulose…), qui peuvent être adaptés en fonction du budget et des contraintes techniques.
  • Le remplacement des fenêtres : opter pour des fenêtres à double ou triple vitrage permet de limiter les pertes de chaleur et d’améliorer le confort acoustique. De plus, cela peut contribuer à réduire les infiltrations d’air et donc la consommation énergétique liée à la ventilation.
  • La ventilation : un système de ventilation performant permet d’évacuer l’humidité et les polluants intérieurs tout en limitant les pertes de chaleur. Les solutions varient selon les besoins : simple flux autoréglable, simple flux hygroréglable, double flux…

Les aides financières pour réaliser un bilan thermique

Pour encourager la réalisation de bilans thermiques et la mise en place d’améliorations énergétiques, plusieurs dispositifs d’aides financières existent :

  • Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : il permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 30 % des dépenses engagées pour certains travaux d’amélioration énergétique, dont le bilan thermique.
  • Les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) : elles sont destinées aux propriétaires occupants, bailleurs ou syndicats de copropriétaires qui réalisent des travaux d’amélioration énergétique dans des logements de plus de 15 ans. Les montants varient en fonction des ressources et du niveau d’efficacité énergétique atteint après les travaux.
  • Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : ils sont délivrés par les fournisseurs d’énergie aux particuliers qui réalisent des travaux permettant de réaliser des économies d’énergie. Ils peuvent être utilisés pour financer une partie des dépenses ou obtenir des primes.

Réaliser un bilan thermique est donc essentiel pour améliorer la performance énergétique d’un bien immobilier. Grâce à cette étude, il est possible d’identifier les sources de déperditions et de consommation excessive, et de mettre en place les solutions adaptées pour réduire les factures et l’impact environnemental.